Texte
de Michel MONTARDY
co-production
Heredia-Montardiesque
Coquille
n° 24 - Association Provençale des Pèlerins de Compostelle
Comme
un vol de perdreaux sur le chemin fatal,
Les
pèlerins masos, pendant plusieurs semaines,
S’en
vont comme attirés par le chant des sirènes
De
Conques, de Lodève ou bien de Nasbinals.
Quittant
au petit jour le gîte communal,
Transpirant
sous le poids d’une charge inhumaine,
Ils
titubent, hagards sur la route incertaine,
Pour
tamponner, le soir, leur foutue crédencial.
Chaque
jour, espérant des pentes moins obliques,
Le
plomb incandescent des routes ibériques
Colore
leurs mollets d’un rouge outrepassé,
Ou
penchés en avant, le soir, sur leurs semelles,
Ils
regardent gonfler sur leurs pieds violacés,
Du
fond des godillots, des ampoules nouvelles.
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