Le
chemin sera ce que nous en faisons
Dufumier
Hugues
Webcompostella
http://www.webcompostella.com/Le-chemin-sera-ce-que-nous-en-faisons_a606.html
Au
retour du Chemin, il est de bon ton de publier ici
ou là son petit compte-rendu de parcours. Rares
sont les véritables récits de cheminement intérieur,
tant il est difficile de rendre compte des bouleversements
profonds que peut produire l'expérience de pèlerinage
par rapport à notre train-train quotidien. On trouve
plutôt à foison des critiques genre "courrier
au Guide du Routard": ici je me suis bien goinfré,
là on accueille mal (ou plutôt "je me suis
senti mal accueilli"), là il manquait une flèche
jaune, et ailleurs on m'a plumé.
Il
est vrai que le pèlerinage se vit de plus en plus
en deux temps distincts: en chemin, et dans les
accueils. Nomadisme et sédentarité, les deux pôles
entre lesquels navigue sans cesse l'insatisfaction
de l'homme, et que le pèlerinage réconcilie en une
plus ou moins harmonieuse unité. En chemin d'abord,
en cheminement. Dans un monde où chacun se considère
de plus en plus consommateur, voire client, le randonneur
revendique le droit à un balisage parfait. Mais
n'oublions pas que le Chemin de St Jacques n'est
pas un GR ! Un GR le balise en France, c'est différent
!
Il
est vrai que pouvoir suivre son chemin comme un
long fleuve tranquille, sans rester le nez scotché
au guide ou les yeux rivés à la carte, est un bénéfice
indéniable, qui libère l'esprit pour le recueillement,
la contemplation, la méditation, nourritures essentielles
du marcheur ! Le premier balisage du chemin, qui
existe d'ailleurs toujours mais passe souvent trop
inaperçu, croix de carrefours, chapelles, hospices,
était d'ailleurs sans doute plus en harmonie avec
cette disponibilité d'esprit. Ceci dit, le tracé
des GR (ou flèches jaunes), lors de la renaissance
des Chemins de St Jacques, a été étudié pour suivre
au plus près (en évitant les autoroutes qui l'ont
souvent depuis recouvert) le principal flux supposé
des pèlerins du Moyen-âge, signé de ses calvaires,
coquilles, hospitalités, et églises. Mais ce flux
avait bien plus d'un mètre de large ! D'abord il
couvrait toute l'Europe, puisqu'il n'y avait pas
d'autre logique que de partir de chez soi et d'y
revenir à pied. Mais même sur les grands axes de
regroupement, il était logique de se détourner de
plusieurs kilomètres de la route la plus directe
pour aller prier dans tel sanctuaire, être accueilli
dans tel hospital, etc.
On
n'est pas davantage aujourd'hui hors chemin en se
détournant momentanément du GR, on y est peut-être
davantage "en chemin" ! Car le GR lui-même
vous détourne aussi de plus en plus du "Chemin",
pour des raisons commerciales évidentes dont beaucoup
se plaignent: on fait faire 5 km de détour à l'ensemble
du flot pèlerin pour récupérer quelques "clients"
dans tel ou tel gîte. Mais il y aurait lieu de se
plaindre aussi du détournement de sens que cela
représente: d'un chemin d'accueil et de gratuité,
de générosité et de dévouement des hospitaliers,
on veut faire une chaîne de profit. Au lieu de faire
vivre le chemin, on veut vivre du chemin ! Détournement
d'identité aussi: au lieu de servir un pèlerin (dont
on n'attend guère en retour que sa prière bienveillante
à Santiago), on exploite un porte-monnaie à deux
pattes (sans plus d'attente que son contenu immédiat).
On pourrait aller jusqu'à dire que la colombe de
l'espérance qui passe est devenue le pigeon à plumer
! Certes les chasseurs et le brigandage ont toujours
existé sur les chemins, mais revenons à ces nouvelles
formes de plus en plus organisées d'exploitation
pèlerine.
...On
en arrive tout naturellement à la partie "accueil"
du pèlerinage. Notons tout de suite qu'"accueil"
a déjà trop souvent remplacé la traditionnelle "hospitalité".
Pourtant les deux diffèrent bien: l'accueil a ses
horaires, ses bureaux, ses panneaux, ses centres…
L'hospitalité n'a que les limites de son cœur. Elle
plonge ses racines profondément à la source des
religions monothéistes, avec le remarquable récit
de l'hospitalité d'Abraham (Livre de la Genèse,
18,1-15). Nous devrions y puiser à la source, texte
sous les yeux:
Abraham
attend à l'entrée de sa tente à l'heure la plus
chaude du jour, il veille. Il n'y a pas d'horaires
de sieste dans l'hospitalité, il n'y a qu'une disponibilité
du cœur, une attente gratuite.
L'hospitalier
Abraham court alors à la rencontre de ses visiteurs
et se prosterne devant eux comme devant Dieu, les
invitant à s'arrêter chez lui. Une telle attitude
sur le chemin aujourd'hui pourrait passer pour du
racolage, et il faut veiller à éviter toute attitude
pouvant faire penser à du rabattage, qu'il s'agisse
de publicités quelconques ou d'attente mercantile
du pèlerin, qui est alors une prosternation devant
l'argent et non devant ce que la personne a de divin
! Mais là encore, c'est bien l'attitude du cœur
qu'il convient de prendre en modèle: avoir le désir
ardent de la rencontre, s'effacer (oh, acte combien
difficile pour beaucoup d'hospitaliers !) pour reconnaître
en celui que j'accueille un don du Ciel, le Christ
lui-même pour les Chrétiens. Et enfin inviter chez
soi, ne fut-ce qu'un instant, car c'est un honneur,
un privilège que de recevoir, que d'accueillir.
Inviter chez soi, ce n'est pas forcément héberger,
c'est surtout le désir de recevoir l'Autre en soi,
de se con-naître, de naître ensemble à une nouvelle
vie, le passage de l'indifférence à la Présence
mutuelle.
Poursuivons
le récit: amener de l'eau pour se laver les pieds
! Geste beaucoup trop rare dans nos accueils, et
pourtant indispensable sur le Chemin: le premier
souci du pèlerin à l'arrivée est en général pour
ses pieds, ce qu'il a de plus bas en lui, et de
plus essentiel. C'est dire l'importance attachée
à tout l'homme, car sans ses pieds (ou ses mains
pour qui avance à la force des bras), il ne repartira
pas le lendemain. La portée de ce geste de laver
les pieds a été décuplée par Jésus (Evangile de
Jean, 13,1-17): il a valeur de sacrement, le "sacrement
du frère", c'est-à-dire qu'il manifeste la
présence sacrée de Dieu dans cette relation terre
à terre. Et Jésus identifie ainsi clairement celui
qui lave au rôle de serviteur, et non de maître
! Avec une consigne: ce rôle doit être transmis
des uns aux autres. Il est clair que l'hospitalier
ne va pas passer sa soirée à soigner les pieds des
36 pèlerins de son gîte, mais chacun, hospitalier
et pèlerins se doit de poser le geste fraternel
envers son voisin de route ou d'étape, pour qu'il
puisse se reposer et repartir.
Continuons
à l'écoute du serviteur Abraham: il propose le repos.
Pas tout de suite l'empressement d'accaparer un
lit ou de la sieste qui va couper toute relation
entre l'hôte et l'hôte. Mais un coin reposant à
l'ombre. Et un morceau de pain. Pas l'imposant "menu
del peregrino". Juste de quoi se réconforter
non la panse, mais "le cœur" ! Offrir
le repos du cœur à travers le pain ! Là aussi Jésus
pulvérisera la symbolique du geste du partage du
pain, en en faisant son corps, offert pour le repos
de tous les cœurs, pour calmer toutes les faims,
matérielles et spirituelles. Car il est clair que
le pèlerin a une faim spirituelle que l'on ignore
trop, ne pensant qu'à nous gaver le ventre: une
hospitalité se doit aussi d'offrir un espace de
nourriture spirituelle ! S'il n'existe pas là où
vous débarquez, réclamez-le, qu'il s'agisse d'un
oratoire, d'un coin de jardin invitant à la paix
du cœur, d'une croix pour pleurer, d'une Bible pour
se nourrir de toute l'expérience du Peuple de Dieu
pèlerin…
Vient
alors la réponse du pèlerin. Acquiescement. Peut-être
auraient-ils voulus être accueillis différemment:
une ouverture plus précoce, une bonne bière, un
portage du sac, vérifier d'abord s'il n'y avait
pas de punaises de lit ou d'autres ronfleurs… Mais
non: "fais comme tu as dit". Une acceptation
humble donc, dans une attitude de gratitude et non
d'exigence. Si je suis pèlerin, je ne suis pas client,
et donc pas roi. Ni touriste, ni prétendant à des
droits. J'ai conscience de pénétrer gratuitement
chez l'autre et lui en suis toute reconnaissance.
Mais c'est aussi l'appel pour l'hospitalier à être
cohérent avec ses paroles, à ne pas flagorner si
l'hospitalité ne suit pas concrètement en actes,
à ne pas proposer plus que ce que l'on peut offrir,
humblement.
Pourtant
l'hospitalité d'Abraham va dépasser toutes les limites
de la modestie. Toute la famille va s'y mettre:
galettes sorties du four, lait frais et fromage,
et surtout le veau tendre et bon tué pour l'occasion
! Il m'est arrivé en milieu arabo-berbère - pauvre
- de voir cela quasiment à l'identique au XXIe siècle:
le mouton immolé pour honorer l'étranger de passage
que j'étais ! Saurions-nous en faire autant vis-à-vis
du premier étranger venu, du pèlerin ou frère de
la route de passage ? Sacrifier et offrir de notre
nécessaire vital ? Non seulement ne pas attendre
d'argent de l'accueil, mais savoir s'en priver ?
Car la présence de l'Autre est une richesse autrement
incomparable ! Bien sûr il faut aussi non seulement
donner de notre matériel, mais encore de notre personne:
Abraham apprête la table et sert ses hôtes. Il se
tient à juste distance pour que la conversation
soit possible, ne s'imposant pas, mais restant disponible.
Et
alors vient le don du visiteur, aussi gratuit que
l'hospitalité. D'argent il ne saurait en être question.
De contrepartie non plus. Le cadeau de ces pèlerins
est hors de portée de tout ce qu'on l'aurait pu
attendre ou même imaginer: la promesse d'un enfant
dans la vieillesse et la stérilité ! Ne rien attendre
permet cette disponibilité à recevoir (le mot accueillir
a bien ce double sens de donner et de recevoir)
le plus inattendu, le plus inespéré, l'essentiel,
le vital. Car c'est bien la vie qui est offerte
par le passage de ces anges, la vie dans nos espaces
de vieillesse de cœur, de stérilité mercantile,
comptable, et d'impuissance à croire. Alors l'histoire
de ce petit couple de vieux retraités qui s'est
laissé déranger à l'heure de la sieste se termine...
par une bonne rigolade ! La convivialité et la vie,
trésors du Chemin !
Voilà
pour le modèle d'hospitalité du père de tous les
croyants. On est décidément bien loin de ces multiples
"chartes", "règlements de l'hospitalité"
qui fleurissent au long du chemin, tentant d'encadrer
l'hospitalité, de la légiférer à coups de statuts,
la dénaturant par là-même, et avec souvent le but
inavoué de créer des réseaux d'accueils permettant
de canaliser la manne pèlerine en une chaîne donnée
de structures types. Mais les accueils n'ont de
tout temps eu que le profil du cœur, de la générosité
bienveillante de leur hôte.
Dans
le monde des grands voyageurs bibliques, il faut
encore prendre le temps de contempler en détail
la croustillante hospitalité de Tobie (Livre de
Tobie, 8,19-20, mais tout le livre est un délice
!) et la délicatesse de celle d'Elisée (2e Livre
des Rois, 4,8-17). A chaque fois la vie explose
en récompense ! Et si, à l'image du dernier texte,
chaque ancien pèlerin qui en a la possibilité, se
mettait à prévoir gratuitement chez lui une petite
chambre pour l'éventuel pèlerin, "homme de
Dieu", de passage ? Les Chemins de St Jacques,
de Rome, d'Assise ou de Jérusalem pourraient se
développer hors grands axes saturés et pollués,
à l'image de ce qu'ils furent, en s'oxygénant et
formant un nouveau réseau social et fraternel bien
moins virtuel que Facebook ou Twitter !
Jésus
poussera à son achèvement la "charte"
de l'Hospitalité, en lui donnant tout son sens chrétien
(accueillir le plus petit des hommes c'est accueillir
Dieu). Le menu est dans l'Evangile de Matthieu 25,35-40:
désaltérer (le verre d'eau à l'arrivée, mais aussi
savoir combler les soifs spirituelles), nourrir
(le nombre de repas de Jésus partagés avec ses disciples
mais aussi avec toute sorte de gens peu fréquentables
manifeste l'importance dans l'accueil de partager
ensemble le repas, l'apothéose étant dans le dernier
repas de la Cène), accueillir l'étranger (c'est
à dire le pèlerin - le mot est identique -, dans
sa dimension d'étranger, par sa langue, par son
étrangeté, par ce qu'il dérange), vêtir (oui, le
dépouillement des uns au sac trop lourd peut redonner
dignité au pouilleux de passage !), soigner (les
ampoules, mais aussi les maladies de l'âme par une
visite, c'est-à-dire une écoute, bienveillante),
et enfin rencontrer le prisonnier. Ce dernier point
peut sembler paradoxal sur un chemin de grands espaces
et de liberté, même s'il s'y trouve bien quelques
délinquants purgeant par la marche leur remise de
peine, mais justement, n'avons nous pas tous des
peines à purger, des soucis qui nous entravent,
des dépendances malsaines qui nous enchaînent, des
peurs qui nous incarcèrent ? Sur le Chemin plus
qu'ailleurs, nous cherchons à nous en libérer, et
l'hospitalier doit être sensible à ces dimensions
spirituelles essentielles qu'il convient d'accueillir
avec délicatesse.
Car
le pèlerin n'est pas un randonneur ordinaire, encore
moins un touriste. S'il voulait surtout s'éclater
sportivement dans la marche, découvrir de magnifiques
paysages et un patrimoine culturel ou culinaire
extraordinaire, il irait plutôt faire la traversée
de la Corse par le GR20, ou la traversée des Pyrénées
par le GR10, voire celle de l'Europe par le GR5,
qui se prêtent bien mieux à ces dimensions que les
Chemins de St Jacques, sont bien équipés en confortables
infrastructures d'accueil, sans la foule, etc. Non,
toute personne qui a ressenti le désir ou l'appel
inconscient à partir sur le Chemin de St Jacques,
a été mue par quelque chose d'autre, souvent indicible,
souvent tellement personnel qu'il semble indécent
d'en demander la motivation. Et quand bien même
"je ne sais pas pourquoi" je me suis un
jour à sortir d'un ordinaire somme toute confortable
pour me payer suées, promiscuité et ampoules, je
découvre souvent en marchant que ce murmure spirituel
que je n'osais m'avouer se réveille, s'éveille en
chemin, au contact de tant d'autres âmes qui expriment
en pérégrinant un foisonnement de quêtes, de recherches
de sens, de vérité, de vie ! Sur les traces de tant
d'autres mues par la foi.
Car
quelle que soit la mienne, ou ma revendication de
non foi, je suis bien sur un Chemin chrétien: axé
sur un sanctuaire, dédié à un apôtre, c'est-à-dire
à l'un des plus proches compagnons du Christ, tracé,
sillonné, imprégné par des millions de chrétiens,
servi hier et aujourd'hui par le dévouement d'innombrables
familles chrétiennes, prêtres, communautés religieuses,
anciens pèlerins devenus hospitaliers de leurs frères,
ce chemin unique et multiple est aussi sûrement
chrétien que la Grande muraille de Chine est chinoise.
La politique chinoise peut me donner des boutons,
je pourrais préférer que la muraille de Chine soit
mexicaine ou eskimo, cela n'y changera rien, elle
était et est chinoise, par son bouillonnement de
sinitude. Et cela ne m'empêchera pas de m'y balader
librement en n'étant pas chinois ! De même je peux
être aborigène ou animiste et me sentir tout à fait
à l'aise sur un chemin de pèlerinage d'une autre
religion, partageant même une certaine curiosité
pour cette foi qui a tant marqué et façonné ce chemin
plus immatériel, spirituel, cultuel, que culturel.
Il
est clair que le Chemin subit aussi des dérives,
dont se plaignent à foison les courriers des pèlerins,
mauvais accueil, exploitation, qui sont pourtant
le fruit de ce qu'on a bien voulu laisser faire.
Car si l'offre répond à la demande, et a permis
un juste élargissement des capacités d'accueil du
flot pèlerin grandissant, notre difficulté à sortir
de nos habitudes, nos exigences en matière de confort,
notre aisance à consommer et dépenser parfois, ont
conduit à ces dérives. Mais soyons réalistes: ne
jouons plus le jeu de ceux qui profitent du chemin,
et ils disparaîtront aussi vite qu'ils sont apparus.
N'hésitons donc pas à exprimer notre salutaire besoin
de liberté, en ne marchant pas comme des moutons
de Panurge à la queue-leu-leu là où nous dit de
marcher, boycottons les détours commerciaux et non
jacquaires, sachons nous offrir au contraire le
luxe gratuit d'une variante intéressante du point
de vue du pèlerinage, Rocamadour, l'Abbaye de Bonneval,
Santo Domingo de Silos, Peñalba de Santiago, Padron
ou autre. Pourquoi même ne pas s'offrir une fois
une nuit à la belle étoile, au cœur de la création,
au pied d'une chapelle ou sous le porche d'une église,
pour un moment de grâce ? On y dort parfois mieux
que dans certains gîtes, et la douche du lendemain
n'en est que d'autant plus appréciée !
Et
au final n'hésitons pas à nous rabattre sur des
chemins moins pollués que les autoroutes à pèlerins,
voies secondaires de St Jacques, chemins de St François
ou de St Martin... En étant très clairs sur ce que
nous attendons, car sur les nouveaux chemins aussi
la réputation du "jackpot Santiago" génère
des comportements corrompus avant même l'arrivée
de la réalité pèlerine. Boycottons aussi tout accueil
commercial abusif, car il est clair que le pèlerin,
même s'il a des moyens, manifeste aussi une certaine
attitude de pauvreté et de dépouillement. Refusons
toute structure commerciale qui "emploie"
des "hospitaliers", car ce terme désigne
explicitement une personne qui se met bénévolement
au service de ses frères malades, pauvres ou pèlerins.
Affirmons notre préférence pour les accueils à libre
participation aux frais et sans réservation, véritables
fruits du Chemin correspondant au besoin de liberté
et au respect du pèlerin, y compris le plus pauvre
et le plus lent. Manifestons que la nourriture terrestre
dont le pèlerin a besoin pour poursuivre sa route
n'est pas une "demi-pension" mais bien
un repas partagé, et que le "menu del peregrino"
est rencontre, partage fraternel et convivialité
! Et enfin qu'il ne saurait y avoir de nourriture
terrestre et de poursuite du chemin sans le pain
quotidien, la nourriture spirituelle: un accueil
doit pouvoir fournir un lieu de prière ou un bout
de jardin aménagé pour la méditation, une Bible,
de la lecture de qualité sur le pèlerinage, une
disponibilité et une écoute. Bref, du cœur !
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