Une
église"de pèlerinage".
La
disposition le plan, l'élévation et le recouvrement
de Saint-Jacques de Compostelle sont tout à
fait comparables à ceux des grandes églises
romanes de pèlerinage construites à la fin du
11° et au début du 12° siècle, comme Sainte-Foy
de Conques et Saint-Sernin de Toulouse.
La
cathédrale présente un plan en croix latine,
avec un transept très débordant.
Il
s'agit d'une véritable église transversale,
présentant la même longueur (65 mètres), la
même largeur et la même élévation que la nef.
Latéralement,
les bas-côtés sont surmontés de tribunes. Sur
chaque bras du transept se greffent deux absidioles.
Le
chevet comporte un choeur de deux travées,
prolongé par une rotonde et entouré par un déambulatoire
qui conduit à quatre chapelles rayonnantes.
Dans
la nef et le transept, des piliers cruciformes
soutiennent de grandes arcades en plein cintre,
surmontées par les ouvertures des tribunes.
L'ensemble
réalise une élévation à deux étages, sans éclairage
direct de la nef centrale. Un berceau longitudinal
en plein cintre, renforcé par des arcs doubleaux,
couvre les nefs.
Les
bas-côtés sont voûtés d'arêtes, et les tribunes
couvertes de voûtes en quart de rond forment
arc-boutant interne.
Extérieurement,
le mur latéral roman n'est visible que du côté
nord. On y observe que chaque travée est inscrite
dans de grands arcs de décharge longitudinaux
lancés entre les contreforts.
Il
s'agit donc d'une construction extrêmement soignée,
utilisant les techniques les plus élaborées
de l'art roman dans sa pleine maturité, et admirablement
servie par un somptueux appareil de granit.
(Christian
Furia. Notre histoire N° 168)
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