A
la mémoire de Louis Janin, pèlerin et hospitalier
Louis
Mollaret 20/01/2016
A
Dieu Louis !
Ayant
longuement pratiqué l’hospitalité, Louis Janin s’était
risqué à rêver du "gîte idéal". Il en
disait :
"
LE GITE IDEAL N'EXISTE PAS ACTUELLEMENT IL
N'EXISTERA JAMAIS TANT QU'IL Y AURA DES PELERINS".
D'après
ses archives, il a été Pèlerin pour la première
fois en 1963, de Lourdes à Compostelle, il a renouvelé
cet itinéraire en 1965 et 1989. Il a ensuite marché
de Genève à Compostelle en 1990 et 1991, sur l'itinéraire
tracé par l'association des pèlerins de Rhône-Alpes,
dont il était un des fondateurs.
Louis
Janin a accompli son dernier voyage sur le chemin
des étoiles le 18 janvier 2016. Saint Jacques l’attendait
au terme de son chemin, pour l’introduire enfin
dans le gîte idéal qu’il cherchait à offrir aux
pèlerins.
Hospitalier
à Grañon en 1996, il avait rendu visite à Denise
Péricard-Méa, hospitalière à Belorado. Leur relation
s'est poursuivie dans le cadre des recherches de
la Fondation.
Les
pèlerins disent souvent "le Chemin est magique".
Louis Janin, parfois surnommé par certains "El
Mago", a contribué à cette magie par ses initiatives,
ses qualités humaines, sa gentillesse, sa grande
connaissance du chemin, et son aptitude à "sentir"
les besoins de chacun de ceux qu'il recevait.
Nous
consacrons à sa mémoire l’article suivant
Louis
Janin, El Mago, hospitalier de Compostelle
L’annonce
du décès de notre ami nous conduit à ressortir de
nos archives des documents qu’il nous avait confiés,
dans le cadre de nos recherches sur l’hospitalité
contemporaine. ...
Le
gîte idéal pour Louis Janin
Ayant
longuement pratiqué l’hospitalité, Louis Janin s’était
risqué à rêver du "gîte idéal". Présentant
les qualités et équipements d’un tel gîte, il avertissait
ainsi ses lecteurs :
"Le
gîte idéal n’existe pas actuellement, il n’existera
jamais tant qu’il y aura des pèlerins" .
Pèlerin
pour la première fois en 1963, de Lourdes à Compostelle,
Louis Janin a entrepris son dernier voyage sur le
chemin des étoiles le 18 janvier 2016. Saint Jacques
l’attendait au terme de son chemin pour l’introduire
enfin dans le gîte idéal qu’il cherchait à offrir
aux pèlerins.
Hospitalier
pendant près de vingt ans
A
partir de 1994, Louis a consacré plusieurs semaines
chaque année à l’hospitalité, d’abord à Hornillos
del Camino, puis à Reliegios, Grañon, Sant Antimo
en Italie pour le Jubilé de l’an 2000, de nouveau
Grañon, et enfin Arrès, où il a effectué le plus
grand nombre de séjours...
Les
pages des carnets des refuges qu’il a tenus regorgent
de témoignages de pèlerins vantant les qualités
de son accueil. Dès la première année, il en avait
fixé les rites, répondant aux besoins matériels
et spirituels des pèlerins. La lettre qu’il adressait
en 1995 à don José Ignacio, pionnier de l'hospitalité
à la Fédération espagnole, en témoigne. Après sa
première expérience de 1994 à l’albergue de Hornillos,
il rend compte de son séjour à Relegios.
Son
premier compte-rendu d'hospitalier
Après
des considérations sur la situation des investissements
de l’Ayuntamiento et des propositions d’amélioration
des équipements, il poursuit :
"J’ai
essayé, comme à Hornillos, de mettre l’accent sur
l’accueil matériel et spirituel. Une aide financière
de deux pèlerins français m’a permis d’acheter les
ustensiles nécessaires pour préparer une soupe.
La soupe est toujours la bienvenue pour les pèlerins
qui se nourrissent de sandwiches. Le repas pris
en commun permet les échanges. Il a même permis
à des pèlerins individuels de partir en groupe le
lendemain. … l’influence de l’hospitalier peut agir
comme un catalyseur …
La
citation de passages de l’Evangile avait été remarquée
à Hornillos … Cette année, je [les] avais préparés
sur des étiquettes adhésives en espagnol, français
et allemand (Mat. 10.9 et 10, 25. 35 et 36 et Marc
6.8 et 9), mises à la disposition des pèlerins.
Beaucoup
remarquaient que c’était la première fois sur le
chemin, à part San Juan de Ortega, où on chantait
la bénédiction de la table, et où l’accent était
mis sur la spiritualité.
Au
départ, avec l’abrazo, je donnais quelques paroles
à méditer sur le chemin …".
Les
pèlerins disent souvent "le Chemin est magique".
Louis Janin, surnommé par certains "El Mago"
a contribué à cette magie par ses initiatives, ses
qualités humaines, sa gentillesse, et sa grande
connaissance du chemin qu’il parcourait, avec, comme
bagage, une simple banane ventrale, confiant dans
la Providence et les accueils du Chemin.
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