Suite
du débat sur le Donativo
Jacques
hospitalite74@gmail.com
Zoreilles
49 (JAN 2015)
Un
mémoire sur l’état des prix (Zoreilles N° 45) a
levé le lièvre du coût d’un pèlerinage vers Saint
Jacques de Compostelle. La mercantilisation du chemin
apporte tout son lot aberrant de profit au détriment
de son essence même.
Merci
Serge (Zoreilles N° 46), pour ton investissement
à la cause du pèlerin et du Chemin, ta démonstration
du coût de reviens d’un accueil est d’une clarté
qui nous fait prendre conscience de l’engagement
d’un hébergeur sur le Chemin; j’ajouterai un point
que tous les pèlerins doivent prendre en compte:
celui de ton dévouement à être présent chaque jour
pour l’accueillir aussi chaleureusement, souvent
au détriment de ta vie familiale, sociale et culturelle.
Je ne crois pas que tu es mis en cause par l’article
de Zoreilles, ainsi que d’autres animés par le même
esprit que toi, et ils sont nombreux.
Parlons
de l’hébergement sur le chemin. Depuis de nombreuses
années, le miam-miam dodo est la référence pour
vivre sur le Chemin, par la qualité de ses informations;
il recense tous les types d’accueils. Information
qui permet à chacun de suivre le Chemin selon sa
volonté, ses besoins, et... sa fortune. Il est du
droit de chacun de choisir sa formule, nul ne peut
contester la présence d’autres fonctionnements d’accueils
dans le respect des lois, ni le tarif de ceux-ci.
Donativo,
donativo ! Briseurs de marchés, crient certains,
mais il y a de la place pour tout le monde, à chacun
de savoir défendre sa place, cela s’appelle la concurrence.
Le Chemin a un coût ! il doit pouvoir être parcouru
par le plus grand nombre.
Au
retour de leur Chemin, de nombreux pèlerins souhaitent
à leur tour être ces hébergeurs hospitaliers. Aider,
croiser, rencontrer, partager, revivre avec d’autres
pèlerins, cette belle aventure. Ils n’habitent pas
au bord du Chemin. Ils n’ont pas osé le saut de
s’installer sur celui-ci. Pourraient-ils en vivre
? et pourquoi n’auraient-ils pas le droit de le
faire ?
C’est
pourquoi des associations, des communes, des congrégations
religieuses, mettent à leur disposition des lieux
d’accueils pour un bénévolat d’hospitalier. Hospitaliers:
ils en ont acquis la connaissance par leur Chemin,
en reproduisant ce qu’ils ont apprécié à leurs étapes,
et évitant de reproduire les plus désagréables.
Peuvent-ils mettre un tarif à leur bénévolat ? Un
non sens ! Pourtant une participation fixe serait
indispensable pour les frais du bâtiment, l’eau,
l’électricité, l’entretien, et les taxes. Ce ne
sont pas forcément des oeuvres caritatives.
Quant
à ceux qui reçoivent chez eux, c’est leur choix,
leur bien, c’est leur liberté, s’ils respectent
les lois en vigueur. Dans d’autres régions, on les
appelle aussi "les accueils jacquaires".
Pour
tous ces anciens pèlerins que l’hospitalité intéresse,
avec la commission hospitalité de L’Association
Rhône-Alpes des amis de Saint Jacques, ainsi qu’une
formation à l’hospitalité, nous avons établi une
carte où sont situés les lieux d’accueils demandant
des hospitaliers :
<http://hospitalite.amis-st-jacques.org/?page_id=2205>
Réflexion:
Pour un appel financier, l'expression "donativo"
ou "libre participation aux frais", quoique
bien représentative du sujet, semble de plus en
plus mal interprétée par certains coquillards.
Simple
proposition, voici un terme qui engage plus le pèlerin:
"Solidarité jacquaire (ou pèlerine)".
Avec
cette définition, le pèlerin d’hier accueille le
pèlerin d’aujourd’hui, le pèlerin d’aujourd’hui
par sa participation permettra d’accueillir le pèlerin
de demain.
Jacques
hospitalite74@gmail.com
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