Toilettes
publiques (Elisabeth)
http://lepuy-ronceveaux.blog4ever.com/blog/articles-217449-227665.html
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Tout marcheur est en puissance un défenseur de l'environnement.
"Il n'y a pas de meilleur moyen d'habiter le
monde que de l'arpenter à pied, sans rien produire
ni détruire" (John Muir)
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Il faut ici parler d'un sujet que je m'étais promis
d'évoquer, mais que je n'osais aborder (c'est idiot,
me direz-vous ? : exact). J'ai eu l'occasion d'en
parler avec certains pèlerins, plutôt du sexe féminin,
mais d'ailleurs cela se comprend, attendez. Alors,
allons-y franco. Le sujet concerne le pipi-caca.
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On a vu, sur notre chemin, certains propriétaires
qui étaient obligés de mettre des petits panneaux,
certains directs, précis, et d'autres humoristiques
- je ne me rappelle plus, mais il y en a un en particulier
qui était amusant, quelqu'un l'aurait-il pris en
photo - car je me mets à leur place. Un beau jardin,
un petit coin sympathique, à l'abri des regards
et ne voilà-t-il pas que le coin se retrouve
jonché de papier WC multicolore. Sympa, non. ?
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Autre cas, vous souhaitez faire un petit pique-nique,
ou vous reposer 5 minutes dans un endroit à l'abri
des regards: même problème, le coin devenu WC publics.
Encore un exemple: dans le Gers, j'ai vu un champ
de céréales littéralement piétiné à un certain endroit,
et pour y retrouver plein de papiers multicolores.
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Déjà que je trouve que, bien souvent, les autochtones
sont un peu énervés vis à vis des pèlerins qui multiplient,
sans s'en rendre compte, les petits actes soit inciviques
soit simplement peu délicats; si en plus on leur
parsème leurs terres de PQ, alors on cherche le
bâton pour se faire battre, mes amis. Mettons-nous
un peu à leur place, et imaginons le contraire.
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Pour ce qui est du gros besoin, ça n'est pas souvent
le cas, on suppose que les pèlerins prennent leurs
précautions avant de partir.
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Non, bien souvent, ce sont les femmes qui pour aller
pisser (excusez le langage direct), prennent du
papier WC ou un mouchoir en papier, et qui laissent
le tout par terre. Multiplié par le nombre de pèlerins(ines),
on imagine bien ce que cela peu produire comme papier
dans la campagne et dans une saison....
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Alors, nous les femmes, soyons un peu plus écolo
- puisqu'il paraît, selon les publicitaires, que
nous avons plus la fibre écolo que les hommes, et
selon une obscure et piètre raison qui ferait appel
à notre pouvoir de donner la vie (rires). Bon, trêves
de plaisanteries, j'aime pas du tout le mot écolo,
mais j'aime bien la nature non souillée, tout simplement.
-
Alors on prend bien du papier, oui, - quoique -
mais, soit on le met sous une pierre, sous de la
mousse, on l'enterre avec les moyens du bord et
ce qu'il y a autour de nous. D'ailleurs, il mettra
moins de temps à se dégrader (il paraît que ce style
de papier met 3 mois à se dégrader). Si pas de possibilité,
on prévoit de le mettre dans un petit plastique,
dans sa poche.
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Enfin, on se débrouille, mais on doit trouver l'endroit
exactement comme il était quand on y est venus (ues).
(on
sera de plus en plus à marcher, il faut réagir)
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Marre
du papier toilette sur le chemin !
Sylvie
août 28, 2012 Conseils pratiques
http://www.radiocamino.net/pratique/marre-du-papier-toilette-sur-le-chemin
Coup
de gueule aujourd’hui sur le blog… où je vais aborder
un sujet tabou et vous révéler une part de ma vie
très très intime. Mais ce sera pour la bonne cause,
je l’espère, car j’en ai vraiment ras-le-bol de
voir notre beau chemin de Saint Jacques défiguré
par d’immondes taches blanches: le papier toilette
et les mouchoirs en papier, laissés par les marcheurs
et marcheuses, souvent en plein milieu du sentier,
sans aucun respect pour les sites d’exception où
ils ont dénudé leur postérieur et abandonné leurs
déchets.
Voici
un site celte sacré, et un magnifique sentier d’Aubrac,
défigurés par le papier toilette. J’aurais pu faire
des centaines de photos comme celles-là. Et je ne
vous décris pas le chemin entre Saint-Jean-Pied-de-Port
et Roncevaux. Ce jour-là, prise d’une envie subite…
de faire une bonne action, j’ai rempli un grand
sac plastique de papiers ramassés sur le chemin.
J’ai dû arrêter avant le col de Roncevaux, mon sac
était plein à craquer !
Biodégradable
? Et alors ? Certes, le papier toilette est biodégradable
(il met entre 2 semaines et un mois pour se décomposer
dans la nature, source : Consoglobe). Les mouchoirs
en papier, quant à eux, mettent 3 mois pour disparaître.
Le
problème est que 10.000 randonneurs (chiffre approximatif)
passent chaque année sur le GR 65, et 10 fois plus
sur le Camino en Espagne. Si 1000 personnes déposent
chaque mois leur bout de papier 4 à 8 fois par jour,
faites le compte… Et c’est malheureusement ce qui
est en train de se produire, le nombre de papiers
abandonnés ne cesse d’augmenter.
Pourtant,
des solutions simples existent !
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Les toilettes publiques
Dans
chaque petit village de France, on trouve, près
de la mairie ou de l’église, des toilettes publiques
ouvertes et souvent fort propres. Les bonnes vieilles
"toilettes à la française" ont pratiquement
disparu, et vous trouverez des lieux d’aisance bien
plus confortables que les fourrés pleins de ronces
et de moustiques.
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Emporter son papier sale
Si
vous pensez à emporter du papier toilette avec vous,
pensez aussi à une poche en plastique où vous le
mettrez après usage, pour le jeter dans une poubelle
au gîte le soir. Cela deviendra un réflexe aussi
évident que de reboutonner son pantalon.
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Se passer de papier toilette
Nos
amis turcs et indiens n’ont pas de papier, et se
débrouillent très bien avec un peu d’eau et leur
main gauche. Mais je peux comprendre que cela demande
un peu de détachement pour les Occidentaux hygiénistes
que nous sommes…
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Ma technique est nettement plus simple, et concerne
surtout les dames (je n’ai pas souvent vu de papier
toilette dans les urinoirs). Il suffit de mettre,
le matin, un petit protège-slip, qui absorbera les
"petites gouttes", et vous fera gagner
un temps précieux lors du rhabillage. Vous le jetterez
le midi, ou le soir, selon votre consommation.
J’espère
que cet article contribuera à une prise de conscience
que le chemin est un lieu sacré, et qu’il mérite
toute notre attention.
Pour
approfondir ce sujet délicat, lisez "Comment
chier dans les bois : Pour une approche environnementale
d’un art perdu" (j’avoue qu’en voyant un titre
aussi racoleur, je n’ai pas osé le feuilleter, mais
les critiques sur Internet semblent aller dans le
bon sens).
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