Vers
Saint-Jacques à vélo ?
(Sylvie)
http://www.radiocamino.net/itineraire/vers-saint-jacques-a-velo
Bicyclette
(Sylvie) PDF 
La
Compostela est délivrée aux pèlerins cyclistes pourvu
qu’ils aient parcouru au moins les 200 derniers
kilomètres vers Saint-Jacques a vélo. Sur l’année
2013, ces 26.646 "bicigrinos" représentaient
12,34% des 215.880 pèlerins enregistrés à Santiago.
Je m’interroge sur l’opportunité et les motivations
à parcourir le chemin en vélo plutôt qu’à pied.
Cet
été, j’ai choisi de rejoindre St Jean Pied-de-Port
par la Voie de Paris et Tours. Cet itinéraire est
le plus plat des 4 chemins jacquaires à travers
la France. Venant du nord, il est très apprécié
des cyclistes, notamment Flamands et Hollandais.
Mais
pourquoi choisissent-ils le vélo plutôt que les
bâtons pour aller à Saint Jacques ?
La
rapidité
Certes,
l’argument majeur du vélo est que l’on peut atteindre
Compostelle en un été, plutôt que de "tronçonner"
le chemin lorsque l’on ne dispose pas de 3 ou 4
mois de congés consécutifs. Mais…
Est-il
de concilier cette rapidité avec la méditation,
le recueillement, le lâcher-prise ?
Comment
ne pas se laisser "distraire" de ses pensées
lorsque l’on partage la route avec des voitures
ou même des camions bruyants et dangereux ?
Comment
apprécier le fait « d’être en chemin » quand prime
la volonté d’atteindre le but que l’on s’est fixé
?
Les
enfants
On
croise parfois des familles qui font le choix de
partir à vélo vers Saint Jacques. Cette formule
présente plusieurs avantages:
Les
enfants en bas âge peuvent venir sur le porte-bagage,
dans une remorque ou sur un petit vélo accroché
derrière celui d’un parent.
Les
parents peuvent tirer les bagages de toute la tribu
dans une remorque.
Les
étapes semblent plus faciles pour les enfants qui
roulent à vélo que s’ils ont l’impression de marcher,
marcher, marcher,…
La
santé
Pour
certaines personnes souffrant de problèmes de santé
(ne pouvant pas porter de sac sur le dos, ne pouvant
pas effectuer de longues distances à pied), le vélo
permet de réaliser son rêve et d’aller à Compostelle.
La
liberté
Certes,
avec un vélo, il est plus facile de changer d’itinéraire,
de faire des détours, de trouver un autre hébergement
quand celui que l’on avait prévu est plein.
Le
vélo permet aussi de transporter plus de poids que
le sac à dos, et donc d’être autonome (tente, réchaud,
…).
Mais
le vélo est un "fardeau" qu’il faut emporter
avec soi:
Il
faut le surveiller contre le vol, lors des pauses
et la nuit.
Il
faut gérer les aspects techniques, crevaisons, pannes,
usure mécanique.
Il
faut organiser le retour de la bécane.
Question:
Combien pesait votre chargement ? Et votre vélo
? Avez-vous roulé avec un sac sur le dos ?
Les
rencontres
Les
cyclistes ne vont pas au même rythme que les pèlerins
piétons. Les rencontres avec ces derniers sont donc
éphémères: un soir et au revoir.
Les
cyclistes ne sont pas toujours admis dans les gîtes.
Ils préfèrent souvent les campings, où ils rencontrent
d’autres cyclo-randonneurs, mais pas nécessairement
des pèlerins.
Les
cyclistes, lorsqu’ils roulent, s’arrêtent moins
facilement pour discuter avec des riverains ou des
marcheurs. Ne perdent-ils donc pas cette dimension
essentielle du chemin, la rencontre ?
Les
cyclistes n’empruntent pas nécessairement les mêmes
itinéraires que les piétons, préférant souvent les
petites routes aux sentiers de randonnée. Là encore,
ils feront moins de rencontres.
Et
vous, avez-vous fait de belles rencontres lors de
votre chemin à vélo ?
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