Peut-on
marcher avec son chien ?
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1er
juillet 2005, par deou
Ben,
c’est possible !! je suis parti de Cluny mi avril,
et me voici à St Jean Pied de Port. Il est certain
que la tente, en France, est indispensable, bien
que pas mal de gîtes m’ont hébergé. En Espagne,
je ne sais pas, mais les jacquaires de St Jean m’ont
rassuré. Dites vous bien une chose; vous ne serez
ni le premier ni le dernier à faire cela accompagné.
Si vous doutez, tournez vous vers St Roch. Ultreia
!! les gars. André et Polko (jeune chien de 8 mois)
*
* *
7
septembre 2005
Quel
dommage ! Ma chienne est ma seule compagne fidèle
toute l’année, les hébergements devraient être sévères
pour les maîtres "indélicats". Mais séparer
de véritables "amis" une grande période,
pour un pèlerinage de quelques mois, ce n’est pas
toujours évident de laisser son compagnon à quatre
pattes.
*
* *
25/09/2005
Je
m’appelle Rita Nathalie Vignau, et je suis membre
de l’Association des Amis de Saint Jacques du Québec,
au Canada. Bien que j’habite le Canada, je suis
néanmoins française. Ce que j’ai à dire s’applique
aux gens de France, de Belgique, de Suisse, du Luxembourg
et bien sûr d’Espagne, qu’ils soient pèlerins, touristes,
étudiants; qu’ils aient l’intention de faire le
chemin de Saint Jacques de n’importe quel point
de départ à n’importe quel point d’arrivée.
J’ai
moi-même fait le chemin du 30 avril au 30 juin 2004
en partant de Roncevaux. Pendant deux mois j’ai
marché tous les jours, et je viens raconter ce dont
j’ai été le témoin, afin que vous en avertissiez
vos membres, et de peut-être les dissuader de faire
le Chemin avec leur chien, à cheval, en utilisant
âne, mule, mulet ou chevaux de bât (certains viennent
avec chèvre et même chameau).
Il
y a ... la situation des chiens que les gens emmènent,
pensant avec erreur que cela sera une bonne aventure
à partager avec son fidèle ami. S'ils aiment vraiment
leur fidèle ami, qu’ils le laissent en sécurité
à la maison. Voici ce que j’ai vu:
Les
espagnols n’acceptent pas les chiens dans les trains
ou les autobus. Les chiens ne sont pas acceptés
dans les refuges, les albergues, les hôtels. Quand
après avoir marché 25 ou 30 km le chien, fourbu,
épuisé, ne peut que dormir dehors sous un porche,
dans le froid et l’humidité, son corps n’arrive
pas à se réchauffer dans ces conditions. Il tremble
de tous ses membres et souffre.
Karen,
une "hospitalière" m’a dit avoir vu un
pèlerin ( ?) avec un chien famélique, arriver à
Monte de Gozo et se reposer, lui, tandis que son
chien était affalé, tremblant de froid, n’arrivant
pas à ce réchauffer. Karen au grand coeur est allée
chercher son sac de couchage et en a recouvert le
chien qui peu à peu s’est arrêté de trembler et
s’est réchauffé. Après deux heures de repos, l’homme,
s’étant restauré (mais le chien épuisé n’avait "pas
faim"), a repris la route sous la pluie avec
la bête transie qui le suivait à la laisse. Karen
en avait mal au coeur.
J’ai
vu Marc de Belgique et son "copain ".
Tout semblait bien aller avec ce couple d’amis,
mais Marc refusait la viande qu’un pèlerin offrait
au chien en disant que "ce n’était pas bon
pour la bête de manger en-dehors des repas !".
Après 20 km de marche, le chien avait besoin de
toute l’aide alimentaire qu’il pouvait recevoir,
et c’est en cachette que le pèlerin partageait avec
lui de gros morceaux de viande que le chien avalait
avidement. Marc aurait pu rester au refuge et se
reposer - lui et son chien - mais il avait de bons
amis à aller voir après Saint Jacques, à qui il
avait promis de venir passer une semaine, aussi
il était "pressé" de faire autant de route
possible. Quand après une demi-heure, il s’est préparé
à repartir (2 heures de l’après-midi, en pleine
chaleur) et qu’il a voulu atteler le chien (eh oui,
le copain portait son propre barda), le chien est
allé se cacher sous une table et n’a pas voulu en
ressortir !
Puis
à Manjarin, j’ai rencontré ce jeune homme alsacien
avec son beau chien aux yeux bleus. Le chien boitait
d’une tendinite à l’épaule (eh oui, ça leur arrive
aussi !). Le jeune homme, se prenant probablement
pour un guérisseur, faisait des impositions de mains
au chien qui était affalé sous un soleil torride
en plein après-midi. Le chien respirait très rapidement,
en hyperventilation. Quand un pèlerin suggéra qu’il
serait peut-être bon que la bête soit mise à l’ombre,
et qu’elle puisse se reposer un jour ou deux pour
soigner sa tendinite, le jeune homme répondit :
"il sait bien oublier sa tendinite quand c’est
pour poursuivre les lapins"; quand le même
pèlerin remarqua que le chien portait un collier
en métal clouté (genre "de dressage")
dont les crampons en fer étaient retournés à l’intérieur
contre sa chair et blessaient sa gorge, le jeune
homme répondit: "il faut bien le contrôler
quand il veut s’en prendre aux moutons !".
Même pas une heure après, le jeune homme, sans doute
assuré que ses mains avaient le pouvoir de guérir
son chien, s’en est allé, le chien suivant, boitant,
et pendant une langue jusqu’à terre, sous une chaleur
accablante.
Puis
il y a ces chiens abandonnés dans les villages,
ou en pleine campagne, à qui personne ne donne à
manger ou à boire parce qu’ils n’appartiennent à
personne. Ces chiens sont emmenés par des pèlerins
qui finissent par s’en débarrasser parce que la
bête est blessée et que ça les retarde. Alors on
laisse le chien derrière, pendant qu’elle est avachie
quelque part. Les villageois, soit par pauvreté,
soit par indifférence totale, laissent ces bêtes
mourir de faim et surtout de soif - ça aide le procédé
sans doute !
Ainsi
à El Ganso, ce vieux chien la peau sur les os, une
blessure à la hanche où la chair était exposée,
que les villageois chassaient. Ou alors, à Ribadiso
de Baixo, ce joli petit chien qui s’était fait renverser
par une voiture et qui avait une patte cassée et
une grosse blessure ouverte et qui saignait. Ce
petit chien abandonné suivait les pèlerins. Je l’ai
revu à Arzua où je lui ai donné à boire et à manger.
Enfin, je l’ai revu à Monte de Gozo, aux portes
de Saint Jacques de Compostelle, là une âme charitable
lui avait mis un pansement sur sa blessure ouverte.
Il avait suivi un autre groupe de pèlerins, cherchant
son maître, mais Saint Jacques est une grande ville,
grand trafic, grand danger, que lui sera-t-il advenu
?
Il
y a aussi cet espagnol qui, alors que son berger
allemand venait de s’être fait renverser par une
auto et avait la patte cassée, a tout de même voulu
le prendre avec lui sur le chemin de Compostelle
! Ils sont partis tous les deux, quelques jours
après l’accident, le chien clopinant sur trois pattes,
l’autre fraîchement cassée, sans pansement.
Pour
terminer, il y a eu l’horreur. A Rabé de las Calzadas,
j’ai vu un "pèlerin" espagnol, "Angel",
avec un chien blanc épagneul, qui aurait dû être
beau, mais qui n’était pas nourri ni correctement
(il mangeait du pain, des spaghettis, même des lentilles,
mais pas de nourriture pour chien, viande, et surtout
pas en quantité suffisante pour permettre à la bête
de survivre aux efforts de tous les jours). Je l’ai
vu mourir, chaque étape un peu plus. Des pèlerins
le voyaient, personne n’avait le courage de dire
ou de faire quelque chose pour la bête. Moi j’ai
acheté une boîte de nourriture pour chien et l’ai
offerte au maître du chien. II l’a refusée en me
disant que le chien "n’avait pas faim",
"qu’il mangeait peu", tout cela pendant
que la bête était en manque et perdait son poil
sur la tête où une grande tache rose montrait son
scalp, sur le museau, et sur la queue. On voyait
l’os de sa tête saillir, on pouvait compter ses
côtes, les vertèbres de sa colonne vertébrale, les
os des hanches sortaient. II est mort sur le chemin,
son corps abandonné dans un fossé.
Quand
nous marchons 20, 25, ou 30 km par jour, jour après
jour, après jour, nous perdons du poids, nous avons
des ampoules, nous avons des tendinites. Les chiens
font le tiers de notre corps ou poids, donc ils
maigrissent comme nous, et ils ont besoin de manger
- et bien, et de la viande - et il leur faut boire
autant que nous, car la température de leur corps
est plus élevée que la nôtre, et en plus ils ont
des poils qu’ils ne peuvent retirer quand il fait
trop chaud. Ils soufrent de la chaleur plus que
nous, surtout quand ils gravissent des côtes sous
la chaleur du soleil. Nous avons des ampoules -
ils ont des petit coussinets sous les pattes qui
brûlent en marchant sur le macadam des routes, saignent
sur les graviers et les pierres du chemin, quand
ils marchent sur 20, 25 ou 30 km à suivre un maître
égoïste. Nous avons des tendinites, eux aussi. Nous
sommes épuisés le soir après la route, et nos muscles
sont raides et pleins de douleurs le matin en nous
levant, eux aussi. Ils n’ont pas le choix de nous
suivre ou pas. C’est nous qui leur imposons de faire
le Chemin avec nous, attachés, quand ce n’est pas
avec un collier de dressage pour plus de peine.
Pour leur amour pour nous, ils souffrent de notre
égoïsme, notre inconscience.
A
tous les pèlerins qui eux ont un coeur et de la
compassion pour les êtres qui nous entourent et
qui sont des créatures du Seigneur, sachez que le
Chemin de Compostelle n’est pas pour les animaux.
Rita Nathalie Vignau
*
* *
3
octobre 2005, par Anne-Marie
J’étais
cet été, entre le 2 et le 21 août sur le chemin
de Compostelle, entre Moissac et Roncevaux, avec
ma petite chienne de 3 kg pour accompagnatrice,
Olala ! A tous ceux que nous avons rencontrés, croisés
et cotoyés, un grand grand coucou chargé de tous
les souvenirs, de tous les moments partagés ! Olala
a donc marché avec moi, sans aucun souci, si ce
n’est, comme pour chacun, l’approvisionnement en
eau, étant donné le temps magnifique que nous avons
eu la chance d’avoir ! L’hébergement n’a posé aucun
problème, Olala s’affalant sous mon lit le soir
à l’arrivée, et n’en ressortant que pour reprendre
la marche le lendemain ! Bien sûr, certains
"pèlerins" ont fait la grimace en voyant
un chien dans le refuge. Bien sûr, elle a bien apprécié
les chemins de terre, beaucoup moins les tronçons
goudronnés en train de fondre sous la chaleur !
Et, avec un peu de savoir vivre, de
politesse et de respect de chacun, je pense qu’elle
n’a gêné personne ! Bien amicalement
à tous et... je repars sur l’un ou l’autre des chemins
dès la première occasion !
*
* *
13
octobre 2005
Bien
sûr que l’on peut partir sur le chemin avec son
chien. Nous avons commencé notre chemin de St Guilhem
le Désert en juin 2003 jusque à Castres. L’année
suivante Castres, Oloron Ste Marie, et cette année
St Jean Pied de Port jusque à Burgos. Le chien va
très bien. Il faut simplement une bonne visite annuelle
chez le véto, tous les vaccins, et 3 à 4 mois avant
le départ, lui badigeonner les coussinets avec du
produit pour tanner les pattes.
Nous
faisions de 12 à 18 km par jour, il faut marcher
le matin à la fraîche, le faire boire à chaque fois
que nous buvons.
Les
albergues sont interdites, et pas d’exception à
la règle. Nous campons, mon chien et moi. Le reste
de l’année, nous marchons presque chaque week-end.
*
* *
16
novembre 2005, par Marie-France
Voilà
deux ans, notre golden retriever (de maintenant
3 ans) nous suit sur le chemin: l’année dernière
du Puy à Conques, cette année de Conques à Cahors.
La
préparation: du solipat sur ses coussinets 3 semaines
avant le départ.
Nous
couchons dans des petits hôtels et chambres d’hôtes
que nous avons réservés à l’avance, donc on sait
qu’on arrive avec une chienne.
Les
problèmes: aucun; comme nous faisons transporter
nos bagages, les croquettes sont dans un sac.
De
l’eau, et bien sûr de la discipline: on fait attention
aux troupeaux, et on respecte l’environnement.
C’est
super d’avoir Tara avec nous, mais il faut bien
sûr être respectueux des autres. C’est la moindre
des choses.
*
* *
23
décembre 2005, par g. dorne
Nous
aussi, bien qu’on nous l’avait déconseillé, nous
marchons avec notre setter de 8 ans depuis trois
ans, sur le chemin de St Jacques. C’est la mascotte
de notre petit groupe. Pour ne pas qu’il se fatigue
à courir dans tous les sens, on le tient très souvent
attaché, on le fait boire souvent, on lui mouille
la tête, comme nous l’a recommandé notre véto, s’il
fait chaud.
On
réserve à l’avance, là où les chiens sont admis,
et les croquettes sont également à bord de Transbagages.
Notre chien faisant des marches très régulièrement
chaque semaine, on est content de pouvoir l’emmener
avec nous et lui aussi.... Bien sûr on fait attention
aux autres, traversée de village, troupeaux etc..
Cette année, nous faisons Nogaro - St Palais.
*
* *
6
janvier 2006, par Jocelyne
Il
est prévu que nous fassions cette expérience avec
mon mari, et comme vous, nous n’envisageons pas
de laisser notre petite chienne en garde. Je viens
de lire bon nombre de messages sur ce site qui me
font peur, car ils nous déconseillent fortement
d’emmener notre chien à cause de l’usure des coussinets,
du repos très prolongé obligatoire, etc... Nous
avons donc acheté un carrix (chariot à roulette)
pour y mettre non seulement notre sac et notre tente
de camping mais aussi pour y aménager une place
pour notre chienne. Je n’apporte pas de réponse
à votre éventuelle interrogation, mais je suis d’accord
avec vous qu’il n’est pas évident de laisser son
compagnon à quatre pattes, et je rajouterai que
le chemin ne serait pas aussi joyeux sans elle...
Jocelyne
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22
février 2006, par Marie-france
Le
plus simple est, comme je l’explique dans un autre
poste, d’acheter le guide miam-miam dodo ou celui
de Compostelle 2000. Téléphoner, et poser la question
de savoir si l’hôtel/la pension accepte les chiens.
Dans les gîtes communaux ou privés,
je sais que c’est très difficile, ils sont souvent
refusés. Nous avons choisi l’option petits hôtels/chambres
d’hôtes, plus cher mais qui pose moins de problème
pour le chien.
Et
nous faisons transporter les bagages par Factage
(très bien, pas d’erreurs, les bagages étaient toujours
là quand nous arrivions).... Bonne route !!
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* *
22
février 2006, par Marie-france
La
première année, nous sommes partis par une agence,
La Pèlerine. Bien, mais on s’est dit qu’on pouvait
aussi se débrouiller tout seuls. Le matériel: les
guides : Miam miam Dodo, bien sûr, excellent, et
les topo-guides. Comme nous sommes des marcheurs
moyens, nous faisons entre 16 et 25 km par jour.
Nous suivons les topo-guides, et nous nous régalons;
ça y est: le chemin 2006 du 2 au 14 septembre est
bouclé: de Cahors à Nogaro, tout est réservé essentiellement
en chambre d’hôte et petit hôtels.
Bien
sûr, nous prévenons que nous avons une chienne avec
nous, et certains endroits qui annoncent refuser
les chiens nous acceptent, quand nous expliquons
comment on s’occupe de la chienne. Factage transporte
nos bagages (légers) et les croquettes. On y est
déjà dans notre tête. D’autres questions ?
*
* *
28
février 2006, par Luciane et Uschy
Nous
partons le 18 avril du Puy en Velay avec notre petite
chienne de presque 3 ans. Mon mari a prévu une petite
corbeille qu’il va poser sur son sac. De cette façon
si elle est fatiguée, elle pourra se reposer. Nous
prévoyons également une petite tente au cas ou nous
serions refoulés dans les gîtes. Nous comptons aller
jusqu’à Moissac, et si tout se passe bien, nous
reprendrons la route pour 4 semaines en septembre.
*
* *
5
mars 2006, par christiane pla
J’aimerais
faire le parcours Le Puy Cahors avec ma chienne;
pouvez-vous me donner les adresses des hôtels qui
acceptent les chiens, merci.
6
mars 2006
Je
ne peux vous la donner, elle serait trop longue
! Mais prenez un guide: le miamiam dodo, et téléphonez,
Le guide Compostelle 2000 est aussi une bonne aide,
et internet ! 20 à 25 km par jour, c’est bien, certaines
chambres d’hôte écrivent qu’ils ne veulent pas de
chien, mais en téléphonant et en s’expliquant, il
n’y a pas de problème. Mais nous sommes très disciplinés
avec la chienne. Et les gens sont dans l’ensemble
très sympa. Bon chemin !
*
* *
21
avril 2006
Quelqu’un
peut-il signaler comment il a fait pour le retour
de Compostelle. Les chiens sont interdits dans les
trains espagnols, m’a-t-on dit. Or je n’envisage
pas de revenir également pedibus par faute de temps
!
*
* *
26
avril 2006, par babeth
Nous
faisons le chemin français pour la 2éme fois avec
le chien.
Pour
nous, le seul moyen que nous avons trouvé, c’est
la location de voiture chez AVIS. De toute façon,
pas la peine de te signaler qu'en Espagne, les chiens
sont interdits partout, albergues, hôtels, restaurants,
bars, trains etc....
J’ai
essayé de leurs expliquer que les chiens français
sont en meilleure santé que les chiens espagnols,
car ils sont vaccinés pour tout, et en plus il faut
un carnet de santé européen, mais rien à faire,
c’est comme ça. J’ai dû aller chez un
véto en Espagne pour du produit pour les coussinets;
quelle fut ma surprise de voir le véto sur la porte,
car il n’avait pas de client, en France, il faut
prendre RDV. Bon courage.
*
* *
10
mai 2006, par mélanie
Bonjour
je m’appelle Mélanie et je dois faire le pèlerinage
de st jacques cet été, mais je voulais savoir si
c’était faisable avec un chien....
11
mai 2006
Bonjour
Mélanie. Il n’est pas très raisonnable de vouloir
faire le chemin avec un chien, bien que cela soit
possible pour l’hébergement en France, mais interdit
en Espagne.
Mais
as tu pensé au chien, je ne crois pas qu’il pourra
très longtemps marcher 7 ou 8 heures journellement.
Physiologiquement il va très vite souffrir, car
il faut savoir qu’un chien a besoin de beaucoup
de sommeil et ses coussinets vont terriblement souffrir.
Je serais toi, je m’informerais auprès de mon vétérinaire.
J.B62
*
* *
14
mai 2006
Nous
sommes partis l’année dernière du Puy, via Aumont
d’Aubrac, avec notre chienne Labrador de 5 ans "stérile".
Nous
avons réservé avant de partir, car tous les gîtes
ou autres n’acceptent pas les chiens.
Cette
année nous partons ce mois-ci, Aumont d’Aubrac via
Conques, toujours avec la chienne; 3 semaines avant,
on a traité ses coussinets, on emporte de la nourriture
conseillée par le véto, elle a eu un traitement
pour les tiques et puces, ses vaccins sont à jour,
on emporte son carnet.
Sur
les routes goudronnées, elle est en laisse; autrement,
en liberté, on l’a habituée à se mettre entre nous
deux, et cela n’a posé aucun problème; par apport
aux autres chiens, aucun ennui, elle passait à côté
d’eux sans broncher, le véto nous a dit que étant
stérile elle ne s’occupe pas des autres chiens,
Nous
avons eux 2 ennuis; le premier, étant habituée aux
grands espaces et à n’être jamais en laisse ni attachée,
impossible de faire pipi attachée et en ville (Le
Puy); cette année, le soir, on fait exprès de mettre
la laisse pour son pipi du soir et pour qu’elle
s’habitue; le 2 ème ennui, c’est sa réaction à la
vue d’un troupeau de vaches, animal qu’elle ne connaissait
pas;
Il
faut au moins 1 bouteille d’1,1/2 l d’eau, à renouveler
une fois dans la journée, que pour elle.
Si
vous voulez avec d’autres renseignements ou adresses
voici mon adresse mail : brun.therese@free.fr ;à
bientôt peut être, et bon chemin...
*
* *
18
juillet 2006, par Vision Sud
Je
suis sur le Chemin des Etoiles depuis juin 2004,
par étapes de 8-10 jours, et la seule difficulté
humaine que j’aie rencontrée s’est produite lors
de la traversée de Genève. L’incompréhension d’un
citoyen n’acceptant pas que Lestat soit à l’ombre
sous le porche de la basilique.
Une
seule fois, je n’ai pas remarqué une blessure qu’il
s’était faite suite à la bêtise humaine, eh oui
des bouteilles cassées et une méchante coupure sous
une patte. Je l’ai soigné, et après un jour de repos,
un bon pansement bien garni de pommade cicatrisante
et une bonne couche de protection, le tout bandé
et renforcé convenablement, il est reparti en pleine
forme, sans broncher ni boiter. C’est certain, il
faut que son chien soit habitué aux bandages de
l’extrémité des pattes, mais on y arrive facilement
en l’exerçant à la maison.
Vous
devriez voir Lestal sauter de joie et faire la fête
dès que je sort sa casquette. Il sait parfaitement
que l’on va partir, lui sur Son Chemin et moi sur
Mon Chemin. Toujours avec cette même vision que
je peux me plaindre et râler sur les difficultés,
mais que Lestat ne peut pas me donner son avis,
et que c’est à moi de l’observer et d’agir en conséquence.
Lestat en premier lieu, et moi après.
Nicole
*
* *
26
juillet 2006
Mais
non, gros béta, t’as rien compris, on marche avec
un petit sac à dos et les affaires de la journée,
et les bagages suivent (vêtements de rechange, croquettes
pour la chienne, affaires de toilette.) C’est qu’à
no’t âge, mon bon monsieur (ou ma bonne dame), on
a plus 20 ans, il faut assurer; pour moi c’est déjà
ben beau de faire 25 bornes dans la journée, alors
le sac y suit, après tout, je ne fais de mal à personne.
*
* *
30
juillet 2006, par thierry
Oui,
il est tout à fait possible de faire le chemin avec
un ou des chiens; je l’ai fait avec deux chiens,
dont un petit (environ dix kilos); j’ai (comme beaucoup
de pèlerins ) passé la frontière dans la montagne,
et l’on ne m’a rien demandé tout au long de mon
périple de deux mois; il y a des amis des animaux
partout, même sur le chemin; prévoir tout de même
des carnets de vaccination en règle, et un vaccin
contre la rage; oui, le chemin espagnol a été caillouté
par l’Europe sur une assez large portion, mais de
bonnes chaussures de marche canines se fabriquent
facilement en cas de problème.
Ce
n'est pas parce que les choses sont difficiles que
nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas
que les choses sont difficiles. thierry
*
* *
14
novembre 2006
Oubliez
cette idée. Outre les problèmes vétérinaires ainsi
que l’hébergement, il vous faudra faire face aux
nombreux chiens des fermes environnantes qui ne
sont pas foncièrement décidés à partager leurs territoires
avec votre chien, aussi gentil soit-il. Ne soyez
pas égoïste et épargnez ce parcours à votre chien,
faîtes le chemin à pieds en portant votre sac, c’est
de cette façon que l’on apprend l’humilité et la
tolérance.
*
* *
15
novembre 2006
Je
vous le déconseille vivement, le chien n’est pas
fait pour marcher tous les jours 20 à 25 km. N’oubliez
pas que le chien a besoin de beaucoup de sommeil.
Un pèlerin qui aime les chiens.
*
* *
16
novembre 2006, par bernard22
Je
n’ai pas la prétention de vous dicter ce que vous
devez faire, vous seul êtes juge de ce qui est bon
ou mauvais pour votre ami. Je peux seulement vous
apportez un témoignage que j’ai vécu sur le GR65
vers Cajarcq au mois d’août 2005. J’ai croisé une
personne qui cheminait vers Compostelle avec son
chien équipé également d’un petit sac sur le dos.
Le marcheur marchait gaillardement, tandis que la
pauvre bête suivait à deux ou trois longueur derrière.
Elle paraissait très fatiguée, et je pense que si
elle avait pu parler, elle aurait dit "Stop".
Alors pesez bien le pour et le contre avant de prendre
votre décision qui n’appartient qu’à vous. Voilà
mon maigre témoignage mais il m’avait beaucoup marqué.
Amicalement Bernard22
*
* *
16
novembre 2006
Nous
avions envisagé de partir avec notre petite chienne,
mais nos compagnons ont besoin de quinze heures
de récupération par jour, et lorsque vous passez
la nuit dans un environnement qui n’est pas le sien,
il ne dort pas, car il veille sur vous, dixit le
vétérinaire de notre petite compagne. Au bout de
7 à 8 jours, votre animal risque fort d’être dans
un état de fatigue avancé. Tous les spécialistes
vous le diront, après un d’effort qui doit être
limité dans le temps, l’animal doit se reposer.
Nous
sommes donc partis sans elle, car une amie (merci
Elisabeth) l’a gardée à la maison, au retour de
notre pèlerinage, elle était en forme et joyeuse
à la vue de ses maîtres, nous étions heureux de
notre pérégrination et de la retrouver. Croyez nous,
sincèrement, et nous adorons notre petite Oueska
, votre compagnon sera infiniment mieux à la maison.
Bon chemin à vous, et caresses à votre compagnon.
Daniel Françoise
*
* *
18
novembre 2006, par Manu le cantalou gitan du chemin
des étoiles filantes
Hospitalier
dans les gîtes pour pèlerins en France, je ne te
conseille pas de partir avec ton compagnon à quatre
pattes, même si tu penses qu’elle pourrait te suivre...
! Pour te donner une idée des problèmes que tu vas
rencontrer: je te suggère de lire dans la collection
Pyrémonde " Perros no" d’Hervé Lebrun,
en mettant un bémol sur le passage concernant l’accueil
à Saint Jean-Pied-de-Port, pour lequel j’ai rédigé
un courrier dans "camino", n’étant pas
du tout d’accord avec lui. Mes amitiés jacquaires
à toi.
*
* *
21
février 2007, par Pascale Hennebois
Oui,
on peut marcher avec son chien quand on est pèlerin.
Des gîtes, des chambres d’hôtes acceptent nos compagnons
s’ils sont respectueux des lieux et des autres personnes
hébergées.
J’ai
fait moi-même la voie du Puy de 2000 à 2002, et
la voie d’Arles en 2003 avec ma chienne Diane, croisée
de papillon et d’épagneul. Il faut juste être modérés
au niveau des km, 18 à 30 km maxi, en alternant
des jours moins "lourds". Il faut surtout
être à l’écoute de son animal, et observer son comportement
afin d’adapter le rythme.
Par
contre en Espagne, c’est beaucoup plus difficile
avec un chien, car les cafés, les restaurants et
les gîtes refusent les chiens. Ne voulant pas dormir
à la belle étoile, j’ai donc continué sans Diane...
*
* *
11
avril 2007
J'envisage
de faire le chemin de Compostelle avec mon fidèle
compagnons Rex, un berger belge Tervueren de 2 ans;
malgré les mises en garde de ne pas le prendre avec
moi dans cette aventure par une spécialiste du chemin
qui me l'a vivement déconseillé, pour différente
raisons, surtout celle de l'hébergement et des chiens
errants et de garde sur le parcours en Espagne qui
peuvent se montrer agressifs. Mais cela m'ennuie
de ne pas le prendre avec moi, car nous somme inséparables.
Concernant
le logement, je peux envisager de dormir sous tente,
ce qui ne posera pas de problème pour mon chien
ni pour moi; concernant mon chien, il est très obéissant,
gentil, sociable, et en pleine forme; je fais actuellement
du canicyclo cross, il parcourt 30 à 40 km sans
problème, ces coussinets sont très durs, seulement
j'ai peur de le lancer dans cette aventure, et qu'il
lui arriverait du mal ! Surtout peur des grosse
chaleurs en Espagne, et les chiens de garde qui,
m'a t on dit serraient agressifs. Vous serait il
possible de me faire part de votre propre expérience
sur le chemin de lestat. merci.
Norbert
*
* *
3
mai 2007, par Katherine
C’est
très difficile pour le chien, et les auberges ne
reçoivent pas les animaux. De plus, en Espagne,
les chiens ne sont pas admis dans les hôtels. Laisse
ton compagnon bien tranquille, tu regretterais de
l’avoir pris.
*
* *
7
mai 2007, par aude
Salut
Norbert; j’ai fait moi même un bout du chemin avec
mon chien Moy, un labrador croisé beauceron de 40
kilos; tout s'est bien passé, les gens étaient très
sympas avec lui, et je n’ai pas eu de problème avec
les chiens de garde, Moy les repoussait sans agressivité.
Je
te donnerais deux conseils: ne pars pas pendant
l’été, ton chien souffrira trop de la chaleur qui
atteint 40 degrés (moi je sui parti mi-septembre,
c’était très bien; problème s'il avait plu); sois
sûr de ta décision, et sois près à faire des sacrifice
pour lui; rentre si un problème important survient,
te voir refuser l’accès de bar, auberge, et autre
lieu; dormir moins bien qu'en auberge dans ta tente
... quoi qu'il en soit, je suis très heureuse, moi,
d’avoir partagé cette expérience avec mon chien;
cela nous a beaucoup rapprochés, et c’était inoubliable;
je repars sur le chemin, je le continue cette fois
sans mon chien, car ils ne sont pas acceptés dans
les trains en Espagne, et comme je repars de Logroño,
je ne peux pas le prendre; voilà, bon camino à toi,
et un câlin à ton chien. tchao.
*
* *
29
mai 2007
Je
comprends tout à fait ton attachement pour ton chien,
mais je crois que c’est de la folie de le prendre
avec toi; je laisse bien tranquille ma chienne chez
moi, car elle risque d’avoir du mal à supporter
chaleur et distance ! Je l’aime beaucoup et préfère
la savoir bien chez moi plutôt que mal en route
et au retour ! Surtout des gros chiens comme ça
! A toi de voir ...
Emilie
*
* *
8
juillet 2007, par Audrey
Nous
prévoyons de partir avec nos 2 chiens pour poursuivre
le chemin de Conques à St Jean Pied de Port, sur
fin août et début septembre. Je promène régulièrement
mes chiens (1 golden retriever et 1 bichon) en forêt
sur parcours accidenté, mais sur des balades de
quelques heures tout au plus. Nous prévoyons un
programme de 30 km max par jour (sur 17 jours),
et je suis ennuyée car j’hésite à tenter le coup
avec eux...Vont-ils tenir la distance ? Ils adorent
sortir, et les laisser ici sans balade pendant 3
semaines me fend le coeur... mais je ne voudrais
les épuiser non plus. Quel programme d’entraînement
conseiller ? Je suppose qu’il faut prévoir de les
alimenter en journée en plus de leur alimentation
habituelle le soir, mais avec quoi (biscuits spécifiques
chiens énergisants...) ? Je vous remercie de vos
réponse, cruel dilemme !
*
* *
9
juillet 2007, par Preteseille Dominique
Pour
ma part, je vous déconseille d’emmener vos chiens,
car 1°) Le chemin sur 30 km serait un véritable
calvaire pour les bêtes; 2°) Les chiens errant sont
agressifs avec d’autres chiens; 3)° Il y a les vaches
et les taureaux; 4°) Les chiens ne sont pas admis
dans les gîtes. Cela dit : ultreia
*
* *
21
juillet 2007, par Bérengère
Partir
avec vos deux chiens ? C’est à déconseiller. Surtout
avec un golden retriever; ce sont des chiens qu’on
ne peut promener trop longtemps, car ils ont une
fragilité au niveau de la hanche ("dysplasie
de la hanche"). Alors, si vous aimez vos animaux,
abstenez-vous de leur compagnie; ils vous en seront
reconnaissants ! Bonne route.
Bérengère
*
* *
29
août 2007, par Zuzana
Bonjour
! Nous voudrons partir de Saint-Jean-Pied-de Port
pour aller à Santiago avec notre chienne de 8 kg.
Après avoir lu tous ces messages, je ne comprends
plus rien. On peut partir avec le chien ? On peut
revenir en train ou en bus de Santiago en France
? Merci beaucoup à ceux qui ont déjà fait cette
marche avec le chien de me répondre.
*
* *
5
septembre 2007, par Frédérique.
J’ai
fait en trois fois Le Puy - St Jean Pied de
Port avec Jack (jack russel); il adore marcher (trotter
est plus juste). Armé d’un bâton pour éloigner les
désagréables qui ne supportaient pas de le voir
passer, faisant attention sous les châtaigniers
(ça pique aux papattes), et prévoyant à l’avance
nos couchages, car effectivement tout le monde n’accepte
pas nos amis les chiens, et je le comprends parfaitement.
Nous
emmenons ses croquettes habituelles, et lui donnons
la même quantité que d’habitude + une sardine. Il
faut accepter de se charger un peu plus pour les
croquettes, et tout va bien !
Par
contre, nous avons remarqué sur les dernières étapes
(avril dernier) qu’il souffrait de la chaleur; aussi
nous ne l’emmènerons pas en Espagne, et ce sera
aussi plus facile pour les hébergements. Notre compagnon
nous manquera, mais le but n’est pas de le rendre
malade, il adore les grandes balades et habitant
dans les Vosges, il n’en est pas privé ! A tous
ceux qui l’ont croisé ce printemps (repérable car
il portait la coquille), sachez qu’il a toujours
la pêche; de sa part et de la nôtre, bon chemin
! nous reprendrons le chemin vers l’Espagne en avril
prochain.
*
* *
11
octobre 2007, par christophe
J’envisage
de partir 2 semaines depuis Le Puy d’ici une quinzaine
de jours avec mon compagnon de rando à 4 pattes,
cocker de son état, bien habitué aux sorties de
longue haleine. J’envisage 30 km par jour environ,
à adapter selon la forme du moment... surtout qu’il
faudra ajouter le poids des croquettes !
Est-il
vrai que tous les refuges du pèlerin publics et
privés sont interdits aux chiens sur la partie française
? y a t-il de bonnes adresses "amis de chiens"
que vous pouvez recommander ? si vous aviez une
liste, je suis preneur, bien volontiers; car l’option
tente en cette saison ne me tente guère... merci
bien pour vos conseils !
*
* *
17
novembre 2007, par Zuzana
Nous
avons fait le chemin de Saint-Jean-Pied-de-Port
jusqu’à Léon (460 km) avec notre chienne Zuna (12
ans, 8 kg). Nous avons fait plus de 30 km par jour
sans problème. Sauf pour l’hébergement. Sur 19 nuits,
nous avons dormi 6 fois dehors. On s’attendait au
pire ! Je suis très contente que Zuna ait marché
avec nous.
Bon
courage ! Tout est possible !!
*
* *
2
janvier 2008, par Eze http://www.stjacques.fr
C’est
pour le maître peut être un bonheur d’avoir son
fidèle compagnon avec soi. C’est pour le compagnon
à quatre pattes un long périple qui ne rime à rien.
Les coussins des pattes des pieds finissent par
souffrir, à la longue. Que faire si l’on rencontre
comme cela nous est arrivé (sans chien qui nous
accompagnait) des chiens errants, pas toujours sympathiques
! Nous avons vu un groupe d’italiens, sur le francès,
en avril 2006, qui cheminait, en compagnie d’un
véhicule d’accompagnement. Les maîtres allaient
à l’hôtel ou à l’auberge, et le chien (labrador)
qui avait fait sa route lui aussi, allait dormir
dans la voiture ! Nous les avons vus de SJPdP à
Burgos, chaque jour ou presque. Bref, le chien me
semblerait mieux traité chez un gardien temporaire,
et la joie de le retrouver n’en serait que plus
grande !
*
* *
23
janvier 2008, par Pascale
J’ajoute
qu’un chien boit énormément. Il faut penser aussi
au poids supplémentaire de l’eau J’ai fait l’expérience
d’emmener un croisé labrador/golden pour une marche
d’entraînement de 30 kilomètres l’été. La pauvre
chienne a eu beaucoup de mal à supporter la chaleur.
Heureusement, nous avons cheminé le long d’un fleuve.
Nous avons pu nous arrêter fréquemment pour qu’elle
boive et se repose. Le lendemain, elle n’a pas arrêté
de tousser. J’étais, moi aussi, épuisée. Mais je
l’avais choisi; elle non.
*
* *
23
janvier 2008, par marie-France
Une
fois que le maître connaît les contraintes pour
son chien, à lui de choisir. Nous marchons par tronçon
sur le chemin avec notre chienne depuis 5 ans. Nous
sommes partis du Puy. Nous avions préparé les coussinets
du chien avec un produit durcissant, le solipat.
Effectivement, nous portions l’eau du chien, mais
nous ne sommes pas des pèlerins exemplaires: nous
faisons porter nos bagages, donc les croquettes
(nous avons 65 ans et le dos fatigué, je sais, ce
n’est pas une excuse...).
Nous
nous arrêtons dans des petits hôtels et des chambres
d’hôtes, et avons toujours été acceptés (toutes
les réservations sont faites à l’avance).
La
seule année où nous avons eu un problème, c’est
en septembre 2006, canicule sur le sud ouest, 35°
pour marcher, la chienne a eu une tendinite causée
par la chaleur, nous avons dû nous arrêter, nos
étapes étaient trop longues (25 km), ... donc ce
fut la fin du chemin pour cette année là.
L’année
dernière, nous sommes partis en avril, aucun problème;
cette année nous partons début mai, les réservations
sont faites, et effectivement nous nous arrêterons
à la frontière espagnole; à Roncevaux, personne
ne veut de nous. Tant pis, la chienne a pourtant
un passeport européen ! Il faut impérativement attacher
le chien quand on traverse les pâturages; sinon
que du bonheur. Bon chemin !
*
* *
24
janvier 2008
Oui,
on peut marcher avec son chien ! je l’ai fait avec
ma fille Camille, du Puy en Velay jusqu’à Saint
Jean Pied de Port... Fripouille n’a eu aucun souci
avec nos 12 à 15 km par jour...
voir
le voyage de Camille en route pour santiago France
:
http://terragalice.blog4ever.com/blog/articles-45469-58920.html
bon
chemin à tous... sara do
*
* *
9
février 2008, par Marie-France
Toutes
les portes se ferment devant nous, ou plutôt devant
notre chienne, à Roncevaux, Burguete. Avez-vous
une idée lumineuse à nous proposer ? Notre dernière
réservation est à Huntto le 8 mai, et après plus
rien, on ne veut pas de nous avec notre chien. Qu’en
pense Saint François d’Assise qui accueillait les
animaux. Je suis agacée et déçue.
9
février 2008
Les
auberges et refuges en Espagne n’acceptent pas les
animaux. Il vous reste deux solutions.
1-
partir sans le chien, ce qui a mon sens est beaucoup
mieux pour lui. Le chemin est dur pour les chiens
à plus d’un titre
2-
aller loger dans les casa rural ou les hotels, privés,
qui dans certains cas acceptent les chiens.
*
* *
10
février 2008, par flavio
En en
laissant st François là où il est (chez nous, à
la maison franciscaine de St Palais, les animaux
sont acceptés, mais pas à l’étage, dans la cuisine
et dans les chambres), en essayant de dépasser votre
agacement et votre déception (mais ce n’est pas
vous qui faites les us et coutumes sur les chemins
espagnols), je voudrais vous dire que je connais
beaucoup de pèlerins et/ou cheminants qui ont fait
un chemin avec leur chien.
Il
suffit de compenser la priorité de le faire avec
sa chienne par une difficulté majeure à trouver
un logement, donc à s’adapter...Déjà la réservation
est presque inexistante, sauf la Red de albergues
privés ou les hostales, donc une grande différence
avec la France et la voie du Puy. Ensuite le mois
de mai vous permet de dormir sous la tente dans
la cour ou jardin des auberges, et, si votre chienne
ne pleure pas toute la nuit (chose qui agace les
gens qui voudraient dormir, déjà agacés par ronfleurs
et casse-pieds) en étant loin de vous dans la cour,
normalement vous pouvez dormir dans le refuge. Si
vous voulez, je peux vous concocter un planning
d’auberges en ce sens. De plus, vos notes au retour
nous permettront de donner des indications aux autres
accompagnateurs de chiens...bon chemin, flavio
PS
: mais vous pouvez aussi aller sur d’autres chemins,
le Norte ou la Plata, par exemple.....
*
* *
10
février 2008, par Marie-France
Merci
Flavio pour votre réponse. Roncevaux aurait été
notre dernière étape pour cette année de toute façon.
Et je suis déçue de ne pouvoir y monter. Tant pis.
Mon mari, qui ne croit ni à Dieu ni au diable, m’accompagne,
mais refuse de dormir dans les refuges. Notre chienne
qui n’aboie jamais quand elle est avec nous, pleurerait
toute la nuit si on la laissait dehors. J’essaie
de trouver une solution pour pouvoir la laisser
à Saint Jean Pied de Port pour 2 nuits, pour l’instant
négative. Le vétérinaire consulté nous a renvoyés
à l’Office de Tourisme qui a bien rigolé. Si vous
êtes à Saint Palais où nous allons faire étape le
6 mai au soir (mais pas chez vous, à l’hôtel de
la Paix), nous viendrons vous dire bonjour.
Maintenant
qu’est ce que la Red ? Et est-ce plus facile de
se loger avec un chien sur le Norte ou la Plata
? Enfin je vais conseiller à mon mari qui est écrivain
d’écrire le récit de notre marche depuis le Puy
avec notre chienne. Et je peux vous communiquer
le nom de tous les endroits où nous nous sommes
arrêtés depuis 4 ans avec notre chienne en France,
sans aucun problème, y compris dans des chambres
d’hôtes refusant les chiens sur le Miam Miam Dodo.
Il suffit d’expliquer, et surtout d’être respectueux
(chien en laisse et qui ne dort pas sur le lit).
Elémentaire. J’ai même assisté à la messe avec la
chienne dans la cathédrale Notre Dame du Puy à 7
heures du matin avec tous les pèlerins qui partaient.
On m’a regardée avec des yeux effarés, et la religieuse
de service m’a demandée de me mettre au fond. Qu’a
fait la chienne pendant l’office ? Elle a dormi
! A Aire sur l’Adour, les deux dames qui accueillaient
les pèlerins à la cathédrale Saint Jean Baptiste
nous ont ouvert grand les bras et ont convié mon
mari qui attendait à l’extérieur à rentrer avec
la chienne. Il faut dire que nous étions les premiers
pèlerins/cheminants qu’elles voyaient de la journée
(il était 17 heures). Qu’a fait la chienne ? Elle
a donné la patte, puis s’est couchée à nos pieds
(elle avait 20 km dans les coussinets !). Pour info,
ma chienne est une golden retriever, la race qui
donne des yeux aux mal voyants et des bras et de
jambes aux handicapés en fauteuil roulant, ce que
ni mon mari ni moi ne sommes. Mais notre approche
du monde ne s’arrête pas à la race humaine. Bon
dimanche.
*
* *
10
février 2008, par flavio
Dans
votre réponse, vous avez touché deux points majeurs
de la problématique des animaux sur les chemins.
La chienne est tranquille, mais pleure quand elle
est seule; donc ceci présuppose qu’elle doit nécessairement
dormir avec vous, sinon les nuits vont être agitées
pour tout le monde. Cela n’est pas possible dans
les auberges publiques et privées en Espagne, même
si l’hospitalero est bienveillant, les autres pèlerins
n’en voudront pas.
Mais,
de plus, vous ne voulez pas dormir dans les refuges,
et donc j’imagine aussi dans les campings, et alors...
il ne vous reste que chercher, un à un, les hostales
disponibles pour l’année prochaine. Pour mai 2008,
je pense que les accueillants de St Jean Pied de
Port ou Janine pourront garder 2 jours votre chienne,
sinon chez nous à la maison franciscaine, pas de
problème... on gardera votre mari et votre chienne.....et
vous pourrez passer la montagne (sourire)....au
revoir,
flavio
*
* *
11
mars 2009 à 22h40min / Elisamat — e.challande@gmail.com
Ciao
amigo del Camino ! Bravo, tu vas y aller. Moi, j’ai
l’envie, mais après réflexion, je ne sais toujours
pas si je vais partir sur ce chemin del Norte avec
Mystère...voilà, je t’informe de mes infos.
-
1.bien préparer les patte du chien; non pas les
graisser, mais les tanner, et aussi prendre avec
toi 4 bottines de protection.médic charbon, antibiotique,
collier anti-moustiques important.
-
2. nourriture: les croquettes sont le meilleur,
mais prévoir de trouver toujours les mêmes; pour
l’eau pas trop de problème; ci-joint un modèle de
sac sympa pour lui. wuberpest’s.com
-
3. d’après une amie, elle a rencontré des chiens
qui dormaient dans la tente à côté de l’albergue
pendant que tu pouvais te faire une bonne douche
et dormir avec les ronflements, les odeurs etc...
non, je plaisante, il est très important de garder
le contact avec les pèlerins. D’ailleurs le chien
est très souvent bien apprécié par le monde.
-
4. pour moi, le point noir, le retour de Compostelle:
le train: en payant un compartiment entier pour
toi et voyager de nuit; le bus: acheter une cage
sur place pour le mettre dans la soute... après
renseignements je désespère....voici quelques n.
de tél. utiles. sncf 0032 0892353535; renfe 0034
60224 0202; station de Compostelle0034 981 588511
ou 981 587700 et 981 542300 0034902 42 22 42, c’est
ici que j’ai eu le plus d’infos, mais tu dois vraiment
savoir parler l’espagnol
Enfin
je te souhaite de trouver encore quelques réponses,
et s.v.p, si tu as d’autres renseignements, merci
de me le faire savoir; qui sait, je vais peut-être
reprendre cette drôle d’idée de prendre mon chien
avec moi. Bon Camino. Elisabeth
*
* *
Camino
n° 81 MAI 2009
Nous
avons parcouru, mon épouse et moi-même, le "Camino
Francés" tout récemment, du 30/04/08 de St
Palais
au 03/06/08 à Santiago. Nous avons marché longtemps
avec un couple allemand qui faisait le même chemin,
avec une chienne "Border Colley" de grande
taille. Elle s'appelait "Perro" - chien
en espagnol -. Sa taille, celle d'un Golden Retriever.
Cela
a été un supplice pour cette bête qui lançait des
regards de tristesse et de soumission à son maître,
qui pourtant le soignait bien. Les premières semaines,
les pelotes sous les pattes avaient été usées, et
il fallait l'enduire de pommade. Pour arriver à
Santiago, le chien avait des bandes autour de ses
pattes avant, et des chaussettes pour limiter l'usure
des pelotes. Pour dormir, il avait des sacs plastiques
pour le protéger (?) de l'humidité - cette année
il a plu beaucoup -. L'accès des refuges étant complètement
interdit, malgré les demandes des autres pèlerins
qui voyait cette bête souffrir, il lui fallait dormir
dehors, seul, sous un banc, dans
un coin... Les magasins lui sont complètement interdits
- voir les très nombreux panneaux "perro prohibido".
Nous
avons un chien de taille moyenne (25 kg), un "Kerry
Blue Terrier", habitué aux randonnées de plus
de 25/30
km, et nous nous sommes félicités de l'avoir laissé
en pension (pas dans un refuge-prison, chez une
personne
privée). La plupart des jardins publics, espaces
verts, ... leur sont interdits, et même certains
lotissements
ou rues (après Cizur Menor, par exemple). Vous verrez
d'ailleurs que dans les fermes, les chiens
ne sont pas bien traités (chaînes de 1m, à laquelle
le chien doit être attaché la plus grande partie
de sa
vie, vivant dans la boue, en Galice, entre autres).
Voilà ce que je veux vous dire.
Concernant
le problème des chiens errants, en Espagne, nous
n'en avons vu que 3 ou 4, mais de grande taille
(genre bergers allemands), qui ont détalé lorsque
je me suis montré menaçant à leur égard !
Ne
le prenez pas avec vous, c'est la meilleure façon
de l'aimer. Avec tous mes bons souhaits pour votre
Chemin, "Ultreïa y buen camino". Bernard
Gagneur bernard.gagneur(chez)nternet.fr
*
* *
16/06/2009
claudeB - claude.boiziot@gmail.com
J’ai
fait Cahors St Jean Pied de Port l’an dernier avec
mon chien (420 km, 20 jours) sans problème. C’est
un croisé Labrador/Berger bien résistant. Il a adoré
ces vacances !
Au
bout de 8 jours, il a eu des crevasses au coussinet
avant, mais ça c’est passé au bout de 3 jours. Je
lui vaporisais un produit Cani Sport acheté dans
une clinique vétérinaire. Un chasseur local m’a
indiquait leur truc: ils préparaient leur chien
pour la chasse en leur graissant les coussinets
avec de la graisse de canard, une semaine avant
les jours de chasse. Je n’ai pas essayé, mais cela
semble un bon truc pour assouplir les coussinets
et éviter les crevasses.
Sinon
je peux aussi ajouter que j’ai rencontré un pèlerin
allemand qui a fait sans problème plus de 2000 km
avec son chien (un bâtard berger). J’ai toujours
bien été accueilli dans les gîtes avec le chien,
et quelques fois j’ai du dormir sous la tente, et
là, j’étais bien gardé !
*
* *
décembre
2010 par mado42
Je pélerine tous les ans avec mon chien. Au
début il avait des souffrances sous les coussinets. J’ai aussi repéré que de
nombreux pélerins doivent abandonner car leur chien ne peux plus suivre .
Il faut également que le chien ne tire pas
sur la laisse ; cela fait travailler les coussinets => acheter un harnais de
dressage . C’est super !
Pour protéger les pattes de mon chien Cachou,
j’ai fabriqué des "chaussons cuir ". Je lui mets sur le goudron chaud et sur les
chemins caillasseux. Il les supporte très bien. Cette année plus de problème de
papattes !
Je propose de faire des bottines en cuir sur mesure pour soulager les pattes
des "chiens pèlerins " .
Souvent, seules les pattes avants sont en souffrance.
Voici mes
coordonnées. Je peux envoyer des photos. aep.mado@free.fr
Il me faut les dimensions suivantes :
Circulaire de la patte du
chien au niveau des coussinets
Circulaire au
dessus de la première articulation
Dimension du bout de la patte
a le première articulation
Dimension du bout de la patte
au coude .
Je propose de confectionner une paire de chaussons sur mesure pour 15 euros
(+ 5€ de frais de port)
Bon compagnonage avec nos amis à 4 pattes !
*
* *
23
mai 2013 dahu
Ce
sujet est propice à générer des avis péremptoires,
visiblement.
Pérégriner
2 semaines avec un compagnon à 4 pattes ne lui posera
aucun souci, dans la mesure où :
-
il est préparé physiquement: habitude de gambader
plusieurs heures, tannage des coussinets
-
la distance parcourue quotidiennement reste
raisonnable, et surtout, avec des temps de pause
- en fait, un chien peut marcher, ou plutôt trottiner,
plus loin et plus longtemps que son 2 pattes favori,
mais a besoin de faire de courtes haltes
-
tu veilles à lui assurer une certaine constance
niveau alimentation; c’est un omnivore opportuniste
- comme nous ! - mais le changement fréquent de
nourriture entraîne un désordre intestinal certain.
S’il a l’habitude d’une marque de croquettes, il
faut être sûr de pouvoir se réapprovisionner régulièrement.
Bien compléter avec des graisses et des vitamines.
Et, surtout, de l’eau, de l’eau, de l’eau !
Par
contre, cela risque de coincer niveau hébergement
:
-
en France, la tendance hygiéniste majoritaire réprouve
la présence de canidés en hébergement collectif.
-
en Espagne, c’est carrément la galère (pas d’admission
dans les transports collectifs !).
Bref,
tu peux tout à fait emmener ton compagnon à 4 pattes
avec toi. Cela exige de préparer à l’avance les
étapes, question hébergement, et de te limiter à
la partie française du parcours sans doute.
Quelle
que soit ta décision, je te souhaite de magnifiques
moments sur le chemin !
PS
: j’ai l’impression que d’aucuns qui s’expriment
en lieu et place des chiens n’ont aucune idée du
début du commencement de la psychologie canine -
encore moins, de leur physiologie.
*
* *
2013
par Brigitte - http://www.stjacquesautrement.fr/conseils.htm
Habituée
à marcher avec elle, et elle avec moi, j'ai souhaité
marcher avec ma chienne labrador Arobase 4 ans.
D'emblée il m'avait été déconseillé de l'envisager.
Elle a pu m'accompagner, sur cet essai, grâce à
mes amis, mais ma chienne @ ne fera pas partie de
la suite que j'espère donner.
Bien
qu'habituée à la marche et préparée sur le plan
local pour ses coussinets, elle a mal supporté la
chaleur, nous avons "subi" plusieurs fois
les attaques de chiens en liberté dans les villages,
et parfois de façon fort agressive. Attention à
ces chiens qui mordent à l'occasion aussi les pélerin(e)s
ou marcheurs...
Partir
seul avec son chien en pèlerinage, c'est
très agréable, mais pensez que votre ami à quatre
pattes vous suivra par fidélité. Lui faire parcourir
20 à 25 km par jour peut poser quelques problèmes
pour lui comme pour vous.
-
Ne partez pas avec un chien de moins de 18 mois
et de plus de 5 ans.
-
Ne lui tannez pas trop les coussinets, risques de
fissures. Si, à la fin de la journée, il marche
sur des oeufs, massez les avec de la vaseline ou
du Neutrogéna, et si le lendemain matin il boîte
encore, alors repos impérativement.
-
Le chien a besoin de 17 heures de repos environ.
-
Attention au coup de chaleur; en général, s'il en
réchappe, c'est deux à trois jours sous perfusions
chez le véto...
-
Il vous faudra le nourrir; le mieux ce sont les
croquettes pour éviter les problèmes intestinaux,
que vous achèterez sur le chemin,
-
Surtout, ne lui mettez pas de sacoche sur
le dos, effet de mode, cela est ridicule; votre
chien n'est pas un âne, ses coussinets en souffriraient.
-
Il faudra lui prendre de l'eau pour le désaltérer.
-
Pensez à prendre un nécessaire de pharmacie:
pipettes pour tiques, protège-coussinets "chaussons",
etc....
-
Munissez vous de sachets pour les crottes "centre
ville".
-
Dans les gîtes en France, votre fidèle compagnon
sera accepté, mais la cohabitation avec certains
pèlerins risque de poser quelques problèmes....
-
En Espagne, il ne sera pas le bienvenu; s'il
est accepté, il passera la nuit, attaché dans la
cour, mais pas avec vous dans le dortoir.
-
Si vous êtes malade, accident, entorse, etc... ,
et qu'il faut vous rendre impérativement à l'hôpital,
que ferez vous de votre cher compagnon ?
-
Pour les visites des édifices religieux, il
restera sous les porches des églises.
-
Pensez au retour, bus, train, avion...!
Soyez
raisonnable, pensez au bien être de votre compagnon
à quatre pattes.
Si
vous partez avec une assistance, d'accord; si non,
laissez le dans la famille ou chez un ami
de confiance.
*
* *
Zoreilles
n°39 Jan 2014 par Marc Lefebvre, Waterloo (Belgique)
marc.lefebvre@tvcablenet.be
Un
chien sur le camino
Je
suis bien évidemment disposer à détailler mon expérience
à tout pèlerin qui se pose la question "Avec
ou sans mon cher poilu ?". Rien d'original.
Ce qui le devient est qu'Elvis est un chien, un
Berger australien. En 2011, fraîchement retraité,
je pouvais enfin prendre le départ. Pour moi, la
question n'était pas: "Avec, ou sans Elvis
?", mais bien: "Le Chemin avec Elvis,
ou pas de chemin du tout". Elvis est mon compagnon
de toutes mes sorties.
La
littérature concernant l'accompagnement d'un chien
à Compostelle est assez peu encourageante, et sur
les forums, je n'ai rien trouvé de concret. On y
retrouve "L'homme qui a vu l'homme, qui a vu
l'ours", c'est-à-dire celui qui a une vague
connaissance d'une expérience du genre. Il y a aussi
ceux qui prétendent qu'un chien n'a pas sa place
sur le chemin. Ceux-là ne savent pas qu'un chien
n'est jamais aussi heureux qu'avec son maître. Ma
décision est prise. Elvis sera de la partie.
Seule
contrainte: Mon épouse accepte que je parte, mais
m'accorde un maximum de trois semaines de congé
conjugal ! C'est pourquoi nous avons fait Le Puy
- Moissac en 2011, Moissac - Saint Jean Pied de
Port en 2012 et Saint Jean Pied de Port - Burgos
en 2013.
Sur
le chemin, Elvis, en plus d'être un formidable compagnon
de route, est un extraordinaire vecteur d'intégration.
Il est mon passeport pour la sympathie. Tous, pèlerins
ou autochtones me questionnent sur Elvis. Son nom,
sa race, etc... Ses sacoches intriguent. Certains
me demandent le poids des sacoches, puis celui d'Elvis,
et après un rapide calcul mental en déduisent que
je ne suis pas un bourreau de chien.
Des
voitures ralentissent et je remarque un sourire
complice. Certaines s'arrêtent et on me lance "Lui
aussi porte son pique-nique ?". Comme notre
rythme est assez semblable à celui de la majorité
des pèlerins, il nous arrive de nous retrouver au
hasard du chemin. Le gamin est accueilli par des
"Elvis , Elvis ! ". Il nous arrive de
rencontrer des pèlerins qui me demandent: "C'est
lui Elvis ?, on en a parlé hier soir au gîte".
On me demande comment vont ses papattes. Comment
vont les miennes, tout le monde s'en fout.
Bien
sur, je suis soumis à certaines contraintes. Je
ne veux pas imposer la présence de mon chien à d'autres
pèlerins. Une obligation donc : avoir tente, matelas,
sac de couchage, et un peu de matériel de popote.
J'ai pris l'option de ne rien réserver, me fiant
à ma bonne étoile. Nous dormons en campings, gîtes
avec "possibilité de camping", hôtels
également, parfois en chambre d'hôtes.
En
France, je n'ai pas rencontré de réelle difficulté.
En Espagne, ce fut nettement plus difficile. L'Espagne
est le pays du "No perro !" (pas de chien).
Les bars, restaurants, gîtes, trains, bus n'acceptent
pas sa présence. Certains campings le refusent,
peu d'hôtels le tolèrent. Par deux fois, mon hébergeur
fut mère Nature.
Etait-ce
la galère ? Mais pas du tout. Les soucis de logistique,
en fin de compte, se terminèrent en excellents souvenirs.
La
toute grosse difficulté pour Elvis fut la chaleur.
Début mai 2011, les températures ont frôlé les 30°
durant une semaine. Or, un chien s'accommode moins
bien que nous de la chaleur.
Je
pense qu'on exagère les difficultés de faire le
Camino avec son chien. Il doit tout simplement être
en bonne forme et bien préparé, mais cela est valable
également pour tous les pèlerins. Pour lui, comme
pour moi, ce fut en tout cas de formidables moments.
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départ

delhommeb
at wanadoo.fr - 16/01/2014
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